Suprématie des Teams Jumbo, UAE, Quick-Step
« Travail et encore travail ! » Nous dit Laporte
Ce travail dont Christophe Laporte nous parle aujourd’hui en insistant avec enthousiasme sur l’incroyable professionnalisme de son nouveau team Jumbo-Visma. Et sur les masses considérables d’entrainement programmées pour lui et ses co-équipiers.
« Lors de la première étape de Paris-Nice mes équipiers et moi avons fait la démonstration d’un esprit d’équipe formidable. Et nous nous sommes imposés avec la manière, en offrant au team un triplé exceptionnel. Pour moi c’est naturellement une victoire inoubliable, ma première en World Tour, qui marquera ma carrière d’athlète et ma vie d’homme. Mais derrière cette performance il y a un travail de fou accompli à l’entrainement. Un travail d’une intensité que je n’avais jamais connu auparavant. Et dont les profanes ne peuvent imaginer la difficulté. »
« Attention. Je viens de passer de belles saisons chez Cofidis. Une équipe plus familiale, très attachée à ses coureurs. J’y étais dans une zone de confort. Et j’y ai toujours bénéficié du meilleur possible compte tenu du budget. Nous avions par exemple du bon matériel et un encadrement performant. Mais avec Jumbo je suis entré dans une autre dimension. Vraiment ! Tout est à une autre échelle. Par exemple pour la diététique. Nous les coureurs nous n’avons qu’à manger ce que l’on nous propose en fonction des calories dépensées. Tous les aliments sont pesés systématiquement par nos diététiciens. Et curieusement nous n’avons jamais faim. Et jamais de coup de pompe pour un déficit de calories.
Pour ce qui est du matériel, il y a chez Jumbo une quête permanente de la performance. Le progrès est une priorité.
Mais ce qui est le plus impressionnant, en dehors du formidable esprit de corps qui règne dans l’équipe où je côtoie désormais des stars comme Dennis, Roglic et Van Aert, c’est l’entrainement. Extrêmement bien pensé et surtout fabuleusement intensif. Par exemple, nous n’avons pas couru en février contrairement aux autres top teams. Nous avons passé trois semaines aux Canaries sur le Teide à 3000 mètres d’altitude. Trois semaines pleines à rouler tous les jours sur des bosses et des cols très durs. Un bloc d’entrainement que je n’avais jamais connu auparavant. Vous connaissez les résultats de ce travail. Pas de miracle. Seulement de l’organisation, des moyens et du travail. Beaucoup de travail ! Et logiquement, des résultats. »