La gamme fournie du fabricant flamand s’étoffe. L’arrivée du Fenix en 2015 offrait un modèle typé endurance digne de la marque. Utilisé par les coureurs professionnels dans les courses du Nord, le Fenix SL était loin de démériter. Il accueille aujourd’hui son grand frère, encore plus performant. Premiers tours de roues dans les Vosges.

La maîtrise de nos amis belges

Il y a eu le Damocles, le Fenix C, le Fenix SL et maintenant le SLX. Chez Ridley, on a depuis longtemps pris au sérieux les vélos qui apportent du confort et qui aident à enchaîner les kilomètres. Sans oublier la performance et le rendement. On découvre aujourd’hui que les deux sont possibles, mais chez certains (comme Ridley) rien de nouveau. L’enseignement tiré de la compétition apporte beaucoup…
Le Fenix SLX reprend les points forts du Fenix SL. J’avais été convié au lancement du vélo, il y a deux ans, sur les routes de l’Amstel Gold Race. Les enchaînements de murs m’avaient permis de mettre en évidence toutes les qualités de ce châssis. Aujourd’hui c’est une belle ascension avec la Planche des Belles Filles. Et les routes de Franche-Comté, autours de Belfort et sa citadelle.
Notre tout nouveau SLX reprend les trains du Fenix SL Disc. On reconnaît bien le triangle arrière très compact. Gain de poids entre les deux modèles, on passe d’environ 1050 grammes pour le SL à 850 grammes pour le SLX. Nouveau lay-up et optimisation de l’utilisation de la résine. Le type de carbone reste le même avec du 60T, 40T et 30T. Sauf que l’utilisation de la 60T (très haut module) est plus conséquente.
L’aérodynamisme est bien travaillé, en témoigne la jonction entre la tête de fourche et la douille de direction. Qui dit freinage à disques dit axes traversants. On retrouve du 12 mm à l’avant et à l’arrière. La fixation des étriers est au standard Flat Mount. Sur notre version en Campagnolo, aucune pièce n’est nécessaire entre le cadre et l’étrier. En plus d’augmenter l’efficacité du freinage, c’est très beau. Côté géométrie, Ridley conserve celle du Fenix SL, on reste donc assez sportif

Ridley Fenix SLX
Ridley Fenix SLX
Ridley Fenix SLX

Premier vélo à recevoir de série le disque Potenza !

Ridley a bien insisté sur le fait, ils sont les premiers à proposer un vélo équipé en série du nouveau groupe Campagnolo Potenza Disc. Si vous suivez l’actualité Top Vélo, vous aurez peut-être lu l’essai des nouveaux groupes Campagnolo à disques. Sécurisants et parfaitement au point. De quoi finir de convaincre les ultimes réfractaires à ce type de freinage. En plus, sur une machine dédiée à l’endurance, ce montage va de soi.
L’équipement de notre machine est de qualité. L’avantage de choisir un Ridley c’est aussi cela, l’expertise et la différence. L’assurance d’avoir un vélo unique, une belle machine. C’est donc Deda Elementi qui a été sélectionné pour le cintre, la potence et la tige de selle. Les modèles Superzero constituent le haut de gamme des modèles aluminium. La tige de selle, elle, est en carbone. Du très sérieux. À noter que Ridley a choisi la déclinaison aéro du cintre Superzero. La partie haute est aplatie et de fait, la position mains sur le cintre est agréable. C’est bien en phase avec le travail sur l’aérodynamisme du cadre.
Pour finir, le train roulant est aussi pioché dans la gamme du manufacturier transalpin Campagnolo. Les Zonda sont les toutes premières roues de la marque à s’être vu dotées du freinage disques. Ont ensuite suivi les Bora, le mois dernier. Ces Zonda à disques offrent une rigidité sans faille, mais leur poids plutôt conséquent pourrait bien se ressentir en montagne. On note que les Zonda sont chaussées des excellents pneus Vittoria Corsa Graphene, bien rare de les retrouver à ce niveau de gamme !

Ridley Fenix SLX
Ridley Fenix SLX

Ça y est la route est plate ! Non, on est encore dans du 6 % !


Deux jours de tests sur ce nouveau Fenix SLX. Prise en mains du vélo et reconnaissance de la montée de la Planche des Belles Filles qui accueillera par ailleurs l’arrivée d’une étape sur le Tour de France en juillet. Une simple mise en bouche car le lendemain, le parcours de la cyclosportive Ridley-Les 3 Ballons sera le juge de paix de l’essai de ce nouveau vélo. Je ne vais pas vous faire un résumé de ces deux jours, mais plutôt me concentrer sur l’essentiel.
La prise en main est hyper facile et gratifiante. La machine jouit d’une excellente inertie et il est inutile de relancer l’allure pour maintenir une bonne vitesse. De quoi se croire meilleur que ce qu’on est en réalité. Le freinage rassure tout de suite. À ce propos, mon vélo était doté d’un disque arrière de 140 mm, largement suffisant pour mon poids. Sur grandes distances, le confort du vélo est largement appréciable et bien perceptible. Attention, ça n’est pas un canapé pour autant et il répond bien présent lorsqu’on le sollicite.
Et lorsqu’on parle sollicitation, la montée arrive. Plutôt un col. Car si la distance est courte, les premières rampes auront vite fait de calmer vos ardeurs. À moins que vous ne vous appeliez Chris Froome… Attaqué sur le grand plateau (un 50 dents), la rigidité est infaillible. La cohérence du comportement bluffe tant le Fenix SLX est bien équilibré. Par contre je sens tout de suite que les roues ne sont pas au niveau du reste. Attention, vu leur niveau de prix, on ne peut rien leur reprocher, mais notre Ridley mérite mieux et surtout plus léger. Au moins elles sont rigides et permettent de passer efficacement la puissance. Mais en relance, je sens bien leur masse. Passé les premières rampes à 12/13 % (pendant 1,5 km !), j’ai l’impression que la route devient plate. Mais non, on est redescendu à 6 %… Drôle d’impression. Et surtout étonné de me retrouver face à de tels pourcentages. La dernière rampe à 20 % est monstrueuse.
Dans la descente, j’ai pu me faire plaisir. Parfaite tenue de route. Les enchaînements de virages rapides permettent de placer le vélo au millimètre. En déplaçant mon corps sur le vélo, le centre de gravité s’en trouve modifié et le SLX tourne tout seul. En toute sécurité.

Alors ?

Ridley frappe fort en proposant un vélo destiné à enchaîner les kilomètres qui sait aussi rouler vite. Les qualités du nouveau cadre sont indéniables. Tellement qu’il mérite vraiment de belles roues. J’insiste sur ce point. Ainsi vous pourrez profiter à fond du vélo. Dans l’absolu, si vous réfutez toute notion de performance et envisagez seulement de rouler et rouler, les Zonda vous satisferont. Mais il serait dommage de passer à côté des formidables qualités du Fenix SLX !

Cadre Ridley Fenix SLX carbone unidirectionnel – Frouche Fenix SLX Disc 40 30T Flatmount – Groupe Campagnolo Potenza – Composants Deda Elementi Super Zéro – Selle Selle Italia Flite – Roues Campagnolo Zonda Disc – Pneus Vittoria Corsa Graphene 25 mm – Poids 7,9 kg – Tarif 3399 euros

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