Prymahl : Origine lance sa marque de roues !

par | Sep 9, 2020 | Actualité, Top Wheel

Les bruits courraient qu’Origine allait lancer une marque de roues destinées à équiper ses vélos, mais aussi à proposer une offre de qualité à tarif contenu pour les cyclistes désireux de s’équiper d’une belle paire de roues en carbone. Avec d’emblée une gamme large, Origine frappe un grand coup !

Toutes les informations et… premiers essais exclusifs

Prymahl

La marque française annonce avoir voulu créer avec les roues Prymahl une osmose parfaite entre un cadre haut de gamme et sa liaison au sol. L’idée est simple, ces roues ne sont pas lancées dans l’idée d’abaisser le prix de revient du vélo, mais de proposer une meilleure efficacité pour l’utilisateur. Pour cela Origine a travaillé ces deux dernières années à la conception de jantes et de moyeux spécifiques afin de trouver le parfait compromis entre facilité d’usage et performance. C’est là que la notion de facilité est intéressante, car Origine conçoit ses vélos pour des cyclistes et non des coureurs professionnels. Avec la notion de confort et de facilité nécessaire pour convenir à la majorité des cyclistes. Même chose avec les roues Prymahl qui ont avant tout été étudiées pour être « faciles ».

Une jante très technologique

Pour ses roues Prymahl, Origine emploie une technologie déjà largement utilisée sur ses cadres : le Dynamic Response. En clair on ne parle pas uniquement de rigidité, mais aussi de nervosité. Le tout savamment étudié afin d’offrir le comportement souhaité et des roues qui réagissent comme le ferait un arc. Littéralement. Comme sur ses cadres, le moulage est EPS. C’est-à-dire que l’état de surface interne de la jante est exactement le même que celui externe, grâce à un contre-moule qui vient lisser l’intérieur de la jante. Ainsi aucune épaisseur supplémentaire, aucun résidu de résine ou de fibre n’est présent sur et dans la jante.
Grande spécificité sur les jantes à freinage disque « pro » : la technologie CWF (Continuous Wound Filament) qui permet d’obtenir une jante à la construction parfaite, sans aucun chevauchement ou croisement de fils de carbone. Pas de raccord et donc pas de masse superflue ou de « point » de rigidité. Pas moins de 500 mètres de fil de carbone sont nécessaires à la construction d’une jante !
La piste de freinage des jantes à patins est renforcée de résine spécifique haute température et de fibre de carbone 1,5 k et 3 k.

Des moyeux usinés spécialement

Quel que soit le modèle de roue, les moyeux sont tous en aluminium et usinés CNC. L’angle d’engagement de la cassette est réduit au minimum afin d’offrir une réactivité maximale dans les relances et les accélérations. La sensation de réactivité du corps de cassette et du système de roue libre intervient pour beaucoup dans le ressenti de la réactivité que l’on se fait d’une roue, en dehors bien sûr du gain en performance.
Le choix de rayons inox (aéro sur versions pro et rond sur versions R) a été naturel, ce matériau offre plus de fiabilité que l’aluminium et surtout l’alu jugé trop rigide aurait bridé le comportement des roues.

Un montage manuel

Les roues Prymahl sont assemblées dans le nord de la France, à Somain (59) par des ouvriers spécialisés dans le montage de roues. Le contrôle qualité est ainsi plus performant qu’en faisant appel à un sous-traitant pour le montage. Origine a choisi d’équiper ses roues à freinage disque de 24 rayons à l’avant et à l’arrière, tandis que les roues à freinage patin sont équipées de 20 rayons à l’avant.

Une gamme large, à patins et à disques, et à multiples profils de jantes.

La gamme Prymahl Orion à patins s’articule autour de deux modèles en 35 mm dotés d’une jante à l’apparence identique mais dont le lay-up est différent et qui affichent une trentaine de grammes supplémentaires. L’autre différence se fait sur le moyeu, le rayonnage et le type de rayonnage. La version haut de gamme pro bénéficie d’un moyeu à rayons droits « straigh Pull » et de rayons aéro pour une masse de 1 390 grammes. La version d’accès baptisée « R » est dotée de moyeux à flasques et de rayons coudés. Des roues qui s’annoncent plus tolérantes, sans se montrer beaucoup plus lourdes. Une bonne affaire assurée !
La gamme Prymahl Orion à disques est disponible avec deux hauteurs de jantes. Les Orion C35 en version « pro » et « R » sont dotées des mêmes spécificités que les roues à patins (sauf en ce qui concerne la jante « pro » qui bénéficie de la technologie CWF) et une version 50 mm « pro » vient chapeauter une gamme déjà bien fournie. Toutes ces roues (patin et disque) sont évidemment compatibles Tubeless.

Des roues spécifiques Gravel

Baptisées Vega, ces roues Gravel reprennent les concepts et technologies des Orion de route en offrant plus de résistance et une fiabilité parfaite, même sur mauvais terrain.

Les poids et tarifs

Patin
C35 R : 1 490 grammes et 1 099 euros
C35 Pro : 1 390 grammes et 1 690 euros

Disque
C35D R : 1 560 grammes et 1 099 euros
C35D Pro : 1 460 grammes et 1 690 euros
C50D Pro : 1 540 grammes et 1 790 euros

Gravel
Vega C35R : 1 600 grammes et 1 099 euros
Vega C35 Pro : 1 500 grammes et 1 690 euros

Premiers essais !

Nous avons eu la possibilité d’essayer deux paires de roues, la première à freinage disque et la seconde à freinage patin. Des roues reçues à notre rédaction, que nous avons mises à l’épreuve sur tous types de routes et de parcours.

Primahl Orion D C35 Pro

Les roues Prymahl dont la facilité et la polyvalence sont les plus élevées de la gamme disque se caractérisent d’emblée par leur facilité de roulage. Nous les avons montées sur un Canyon Ultimate CF SLX Disc qui sert de vélo talon lors de nos essais de roues. Le confort est bien présent et plus prononcé que sur les DT-Swiss qui équipent ce vélo à la base. Les pneus Continental GP 5000 Tubeless participent évidemment aux bonnes sensations.
La réactivité m‘interpelle, le vélo se montre très incisif quel que soit le terrain ou le type d’asphalte. Sur le plat, la jante de 35 mm n’est pas la plus performante côté aérodynamisme, et sauf si vous roulez souvent à plus de 40 k/h, vous ne serez pas gêné. Et par rapport à d’autres à profils équivalents, il n’y a rien à redire.
Parlons de réactivité et de rendement. Pour un premier coup, Origine et Prymahl signent un coup de maître car ces roues Orion se placent parmi les roues les plus faciles à utiliser qu’il m’ait été donné d’essayer. Le compromis entre rigidité et nervosité m’interpelle. Sans jamais ressentir un manque de rigidité, je sens clairement ces roues se déformer juste ce qu’il faut pour me faciliter la tâche. Je ne bute jamais, même en mettant délibérément un braquet trop important. De vraies roues de cyclosportif, très efficaces et qui ne rechignent pas à rouler vite !

Prymahl Orion C35 Pro

Ces roues à freinage patin sont les plus légères de la gamme Prymahl. Nous les avons montées sur notre vélo qui sert de base d’essai « patins », à savoir un Bianchi Specialissima. Une machine déjà très facile à l’origine qui trouve avec ces roues de parfaites partenaires pour assurer un pédalage fluide sans difficulté. Si nos roues de référence (à savoir des Bora Ultra 35 à boyaux) sont assez pointues mais dotées d’un rendement hallucinant, le montage des Orion C35 Pro rend le vélo plus confortable et plus agréable sous les 30 km/h. Les Bora restent plus performantes dès lors qu’on demande le maximum au vélo, mais les Prymahl ont ma préférence à allure normale. Les relances sont excellentes et pour parler de rigidité, comme sur les roues à disques, je n’ai jamais trouvé qu’il en manquait. Je les trouve d’ailleurs légèrement plus rigides que leurs sœurs à freinage disque.
Quelques mots sur le freinage, simplement parfait. Utilisées avec les patins rouges Campagnolo, je n’ai pas entendu de sifflement et le freinage est progressif, et sans à-coups.
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