Louis Ré s’en est allé

par | Juin 11, 2020 | Actualité

Le doyen des mécanos vélos a tiré sa révérence

Alors qu’il rêvait d’une ultime grimpée de sa chère Sainte Baume, Louis Ré s’en est allé rejoindre enfin le Campionissimo. Ce Fausto Coppi qu’il idolâtrait depuis sa jeunesse. Le doyen des mécanos vélo français, et sans doute aussi européens, nous a quitté. Victime d’une infection contractée lors d’un récent séjour à l’hôpital où il avait été admis pour une fracture.
Âgé de 96 ans, le petit grimpeur d’Auriol avait longtemps œuvré aux côtés de son frère Laurent dans le légendaire atelier qu’ils avaient monté non loin de Marseille. Passionnés de mécanique et de légèreté, Louis et Laurent avaient été dans les années soixante les premiers ambassadeurs en France de marques italiennes de prestige comme Cinelli, Peloso ou Colnago. Très touché par la disparition de son ami Louis, le Maestro nous a d’ailleurs fait part de son émotion. Évoquant avec mélancolie l’époque aujourd’hui révolue où Louis et Laurent ne juraient que par un montage « tout Campa ».
« Louis et Laurent Ré était des intégristes de Campagnolo et des amis fidèles de Colnago. De vrais connaisseurs et des mécaniciens exceptionnels. Grace leur soit rendue. »
Longtemps coureur régional de talent, Louis avait promené sa petite et frêle silhouette de pur grimpeur dans les principales courses de côte provençales. Se constituant un joli palmarès. Mais sa vraie passion c’était la mécanique et la mécanique version Campagnolo. Au point de ne laisser le choix à ses amis clients qu’entre Record et Super Record.
Après les années passées aux côtés de son frère, il avait pris une retraite active en poursuivant avec enthousiasme, pour des fidèles de son légendaire atelier, son travail d’artiste de la mécanique.
Fidèle lecteur de Top Vélo, il nous avait rendu visite dans nos bureaux de Mormoiron Ventoux. Des images de vélos italiens plein la tête et le sourire au lèvre. Nous lui avions rendu la pareille chez lui à Auriol où il nous avait fait découvrir sa collection de Colnago. Comme un autoportrait magnifique.
Adieu Louis, avec ton départ c’est un peu de notre jeunesse qui fout le camp…

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