FFC, stop ou encore…

par | Déc 18, 2020 | Actualité

De Cyrille Guimard à Jeannie Longo en passant par Jean-François Bernard, Bruno Cornillet et tant d’autres champions encore, la rébellion gagne chaque jour de l’ampleur face à une fédération française de cyclisme qui semble immuablement nier l’évidence de la crise profonde qui la traverse depuis des mois. Avec comme point de non-retour la démission d’un vice-président accusé de harcèlement sexuel. Du désordre médiatique après l’affaire de Bourges.

FFC, Stop encore...

Hémorragie côté licenciés, épreuves et clubs, menaces régulièrement adressées aux objecteurs de conscience et autres lanceurs d’alerte (dont Top Vélo) qui dénoncent une situation désormais incontrôlable, la politique de l’autruche semble être devenue l’unique réponse de la FFC face aux critiques sévères dont elle fait l’objet depuis des mois. Même si la spectaculaire démission du vice-président Ludovic Sylvestre vient encore compliquer une situation déjà passablement délétère, rien ne semble devoir entamer la suffisance d’un pouvoir fédéral qui apparaît pour le moins déconnecté des réalités du cyclisme. Avec l’apparente volonté du président Callot de briguer lors des élections de février prochain un nouveau mandat de quatre années. Pour, selon ses dires, terminer son travail de transformation de la FFC…

Proche de Michel Callot, Ludovic Sylvestre cumulait jusqu’à présent son poste de vice-président avec celui de président de la commission route. Visé par une plainte pour harcèlement sexuel déposée le 7 décembre par une jeune commissaire arbitre, il a d’abord été curieusement couvert par le comité d’éthique de sa fédération. Celle-ci décidant, sans explication, de classer l’affaire sans suite. Jusqu’à la révélation des faits par nos confrères de l’Équipe. Avouant les faits, mais se dédouanant en invoquant le ton de la plaisanterie, le futur ex vice-président a toutefois décidé de présenter sa démission.

De son côté Michel Callot a déclaré n’avoir jamais eu connaissance des faits. Pas plus que de la décision de classement sans suite de son comité d’éthique. Étrange aveu d’impuissance…
Pour le collectif lanceur d’alerte « Prends ma roue », il s’agit une fois encore d’une preuve navrante de la déliquescence d’un pouvoir fédéral aux abois. Et aussi d’un rappel de l’urgence d’un changement décisif à la tête de la FFC.

Pour sa part Cyrille Guimard se pose la double question de la réalité démocratique au sein d’une fédération où les licenciés n’ont pas réellement le pouvoir de changer les choses.
« Plus rien ne m’étonne de la part de la Fédération. Le jeu y est bloqué. L’économie a pris le pas sur le sport au point par exemple de saboter littéralement une discipline aussi importante que le cyclo-cross. Et dans le camp Callot on se serre les coudes pour tenter vaille que vaille de conserver le pouvoir. »

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