Fausto Coppi, l’adieu aux larmes

par | Jan 2, 2021 | Actualité

Ce 2 janvier l’Italie sportive rend comme chaque année depuis 1960 un hommage mélancolique à son Campionissimo. Dans la petite église de Castellania les fidèles seront aux côtés de Faustino et de sa sœur Marina pour assister à la traditionnelle messe funèbre dédiée à la mémoire de celui que Jacques Goddet considérait comme le plus grand.

Fausto Coppi

Le 2 janvier 1960, au cœur d’un hiver rigoureux comme en connaît régulièrement le Piémont, s’éteignait à tout juste 40 ans le Campionissimo Fausto Coppi. Victime d’une malaria contractée lors d’un critérium en Haute Volta quelques semaines plus tôt, celui que Jacques Goddet ou Pierre Chany considéraient comme le plus grand champion de tous les temps, au-delà même des chiffres hallucinants de Merckx, disparaissait à l’orée de ce qui aurait dû être sa dernière saison.

Révélé à 20 ans par une retentissante victoire sur Bartali dans le Giro, Coppi compte à son palmarès 5 Tours d’Italie, 2 Tours de France, 5 Tours de Lombardie, 3 Milan San Remo, 3 titres mondiaux et le Record de l’heure. Interrompue par la seconde guerre mondiale, sa carrière est une suite mémorable d’exploits mirifiques et de drames tragiques. Sa vie d’homme et de champion s’apparente plus à une œuvre poétique qu’à une banale existence de champion. Donnant à sa légende sportive la dimension d’un mythe universel.

Fausto Coppi

Aussi grand rouleur que grimpeur incomparable, il fut également un immense pistard. Et un homme de classe, collectionneur d’art et ami des écrivains qu’il fascinait littéralement. Pour juger de son immense talent et de sa miraculeuse supériorité, il suffit de songer à son premier grand succès d’après-guerre dans la classique Milan San Remo 1946. Échappé dès le col du Turchino il franchira la ligne avec 14 minutes d’avance sur son second, le champion français Lucien Teisseire. Durant une dizaine d’année, une fois échappé il ne fut jamais rejoint, quel que soit le terrain. Derrière lui les adversaires se nommaient Bartali, Magni, Bobet, Kubler, Koblet ou Van Steenbergen et Anquetil…

Objet universel d’une passion qui touchait à l’idolâtrie ou même au religieux, Coppi est aujourd’hui encore l’objet de multiples hommages. Dernier en date, son patronyme désormais accolé à celui de son village natal devenu officiellement Castellania Coppi.

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