
Cipollini AD.One
Créée il y a seulement 10 ans, la marque Cipollini s’est fait une spécialité de construire tous ses vélos en Italie. Entre la Toscane et la Vénétie, les « Cipo » s’adressent avant tout aux connaisseurs avides de qualité, de performance et de style.Le vrai Made in Italy existe toujours !
Véritable couteau suisse, cet AD.One coche les cases du vélo à tout faire, ni trop rigide, ni trop difficile à appréhender tout en étant doté d’une ligne aérodynamique hors du commun et d’une masse contrôlée. Et en plus il est fabriqué en Italie, à la main. Combien de machines peuvent aujourd’hui s’en targuer ? On peut les compter sur les doigts des mains…

Un ressenti, mon ressenti
J’ai le bonheur de prendre en main absolument toutes les plus belles (et nouvelles) machines de la planète. Un métier de rêve pour certains, mais il faut savoir garder la tête froide. Rouler à longueur d’année sur les plus performantes (et onéreuses) bicyclettes ne dispense pas d’objectivité sur le comportement de ces vélos.
On dit que tous les vélos sont bons, et qu’un bon vélo ne transforme pas un cheval de trait en cheval de course. Soit.

La finition, une maitrise totale de Cipollini
La plupart des vélos, haut de gamme ou non, sont désormais peints par des robots. Il est rare de retrouver de vrais peintres, artistes capables de réaliser des prouesses et de donner une vie et une âme à ces vélos qui nous font rêver.

Un monocoque unique
C’est la marque de fabrique de Cipollini : une construction entièrement monocoque. J’entends par là une vraie construction monocoque. Le cadre est ainsi moulé d’un seul bloc, contrairement à la majorité des cadres du marché qui ont un triangle avant d’une pièce et un arrière (bases et haubans) stratifiés.
Impossible de ne pas parler du choix de géométries, plutôt large avec 7 tailles. Un réel effort de la marque quand on songe au mode de fabrication de ses vélos qui requièrent un moule de grande taille puisque le cadre est monobloc.
Cipollini annonce avoir travaillé et étudié le cadre pour qu’il offre le même comportement quelle que soit la taille du cadre. Les lay-up de carbone sont donc spécifiques à chaque moule et chaque géométrie, comme chez les plus grandes marques.
Si avec un cadre à tout juste 1000 grammes et une fourche à 390 grammes, Cipollini ne bat de record en la matière, il faut remettre ces chiffres dans le contexte des cadres à tendance aéro, à intégration complète et à freinage disque. La performance prend alors tout son sens.
Songez aussi à la peinture d’une qualité exceptionnelle qui doit peser le double d’une peinture standard concurrente…

Montage à la carte
C’est le propre de la plupart des machines italiennes haut de gamme, le montage est entièrement personnalisable. Et heureusement que quelques fabricants résistent face à l’uniformisation des montages !
Comment accepter de payer plus de 10.000 euros et de ne pouvoir modifier la longueur d’une potence ou encore le développement ? C’est pourtant devenu le cas pour nombre de constructeurs. Une pratique que nous dénonçons systématiquement et qui malheureusement cause bien des tords aux revendeurs qui doivent alors composer avec un changement de composant à leurs frais (quand ils sont compréhensifs devant le client qui débourse plusieurs milliers d’euros…).

Sur la route
Le temps de l’extrême rigidité des premiers cadres RB1000 est bien loin !
Conçus par et pour Mario Cipollini en personne, les premiers cadres de la marque étaient des bêtes de course et de sprint. Avec les années, la marque a pris de l’expérience et les retours des clients ont changé la donne. C’est immédiatement perceptible !
Le niveau de réactivité est aussi du même acabit et le vélo semble bien plus léger qu’il ne l’est en réalité.
Une réactivité à mettre au profit de la rigidité (évidemment), mais d’une rigidité savamment contrôlée et étudiée. La sensation d’avoir un cadre qui agit comme un bloc est bien présente et un peu surprenante lors des premiers coups de pédales.
En effet, repasser sur une machine classique (dont le cadre n’est pas un vrai monocoque) donnera le sentiment que le vélo se tortille et réagit bizarrement lorsqu’on le met sous contrainte. Ça n’est heureusement pas le cas dans la réalité, mais la fabrication monocoque propre à Cipollini est indéniablement très efficace.
Les relances ne sont qu’une formalité, quels que soient la vitesse et le profil. Dans les faux-plats, le Cipo tire encore son épingle du jeu en jaillissant à chaque coup de pédale un peu appuyé.
La différence fondamentale avec le RB1K The One est la facilité avec laquelle le vélo s’adapte au rythme, n’imposant pas une vitesse élevée pour donner du plaisir.

L’âge mûr pour Cipollini !
En un peu plus de 10 années seulement, la marque italienne est parvenue à égaler les références historiques. Plus encore, elle se permet d’égaler les références mondiales au niveau du comportement ou de la facilité de pilotage. Sans parler de la finition, bien au-dessus des vélos dits de « série ».
L’AD.One est bien un choix raisonné en plus d’être un choix de passion, une machine à garder…

Cipollini AD.One
Fourche Cipollini 100% carbone
Groupe Campagnolo Super Record EPS
Roues Campagnolo Bora WTO 33 (essayé aussi avec les Ursus TC47)
Pneus Continental GP 5000 S
Cintre Deda monobloc carbone
Potence Deda monobloc carbone
Tige de selle et selle Cipollini carbone et selle Selle Italia
Tenue Top Vélo by MSTina
Chaussures Fi’zi:k
Casque Ekoï
Lunettes Ekoï
7,1 kg