Chris Froome vise un 5ème Tour

Littéralement revenu de l’enfer après sa gravissime chute du printemps 2019, Froomey aura connu une saison 2020 pour le moins délicate. Aux inévitables problèmes physiques et psychiques venant s’ajouter des problèmes politiques et relationnels au sein d’une équipe INEOS orpheline de son manager Nicolas Portal. Ce Français en qui le Kenyan blanc voyait à la fois son confident et son mentor. Désormais leader absolu de son équipe Israël Start-up Nation, Chris va bénéficier d’un nouvel encadrement, d’un nouveau matériel et surtout de nouveaux équipiers entièrement dévoués à ce qu’il annonce lui-même comme la quête d’un cinquième succès sur le Tour de France.
Pour gagner une nouvelle fois son épreuve fétiche, il pourra ainsi compter sur des guerriers d’expérience tels Dan Martin, Alex Dowsett, Daryl Impey, Davide Cimolai, Alessandro De Marchi, Sep Vanmarcke ou Matthias Brandle. De quoi ne pas se retrouver en situation d’infériorité face aux armadas INEOS ou Jumbo.
Ainsi qu’il le dit lui-même, sa signature pour un nouveau team n’était en rien une affaire financière. Mais bien plutôt d’adhésion à un projet global.
« On ne quitte pas facilement un team de premier plan comme INEOS. Mais tout est une question de confiance. Et aussi d’ambitions communes. Chez Israël Start-Up Nation j’ai trouvé un ensemble qui me redonne foi et confiance en l’avenir. Je sais que je vais vraiment pouvoir compter sur le dévouement et les capacités d’un team qui n’aura fait que progresser depuis 7 saisons. Notre ambition est simple. Nous voulons gagner le Tour ! Et nous allons tout faire pour concrétiser cette ambition. J’y crois et surtout ils y croient ! »
Reste évidemment l’aspect performance. Chris le mélancolique aura-t-il complètement récupéré de ses terrifiantes blessures ? Aura-t-il surmonté l’angoisse de la chute ? Pourra-t-il enfin retrouver son incroyable niveau de performance pour affronter une nouvelle génération incarnée non seulement par son ex-coéquipier Egan Bernal mais surtout par le prodigieux Tadej Pogacar ? Sa réponse est à la fois lucide et pleine de confiance.
« Je connais mon vrai niveau. Je sais ce que je peux faire en montagne et dans les chronos. Et même si Bernal, Pogacar et d’autres nouveaux talents peuvent eux-aussi ambitionner de gagner le Tour, je sens que je peux revenir et lutter moi aussi pour la victoire. Notamment dans les grands cols. Mon physique est désormais ok à 100%. Tout le reste n’est qu’une histoire de travail et de confiance. Je sais travailler dur. Et j’ai confiance. Alors pourquoi douter ? Je sais bien que la majorité des journalistes ne parlent déjà plus même de moi. Ils ne m’ont pas oublié, ils m’ont effacé de leurs tablettes. Je sais pouvoir leur donner tort. Alors je vais tout faire pour leur prouver que je demeure un vainqueur potentiel du Tour. »