Bertin, qui dispose maintenant d’une gamme fournie, propose avec son Gravel C133 une machine performante et facile d’accès par son cadre réactif et sa géométrie compacte.

La renaissance des Cycles Bertin passe par l’élargissement d’une gamme qui compte maintenant pléthore de modèles. Le dernier C133 est un Gravel à la géométrie compacte, très slooping, qui bénéficie d’une fibre de carbone assez rigide sur le boîtier de pédalier, tout en préservant le confort avec un tube de selle conçu pour absorber les vibrations.

Un beau cadre carbone

Une ligne très agressive et une géométrie compacte. Voilà des mots qui définissent à merveille le Bertin C133, qui prend logiquement la suite du C132.
Construit selon plusieurs types de carbones, son lay-up comprenant 75 % de fibres 24 Tons à module intermédiaire T700, 22 % de fibres 30 Tons haut module T800 et 3  % de fibres 3K à très haut module, est censé apporter un comportement sportif et confortable.
On peut en tout cas saluer Bertin qui communique sur le type exact de carbone employé dans la fabrication de ses cadres, conçus selon les souhaits de Mickael Bertin en personne.

On note la belle intégration de la câblerie, la douille de direction surdimensionnée et le grand espace laissé aux pneumatiques. Les 40 mm ici photographiés ont encore de la marge ! Le boîtier de pédalier est de type PressFit et la tige de selle est ronde avec un classique diamètre de 27,2 mm, pour préserver le confort.

Vous aurez remarqué la peinture assez inhabituelle. Réalisée chez Cyfac, elle signe ce vélo de présérie. Les amateurs de peintures plus classiques peuvent se rassurer, le C133 est évidemment disponible avec d’autres teintes, il suffit de le demander.

Équipement « sur mesure »

Comme pour la peinture, Bertin permet de configurer chaque vélo selon les souhaits les plus variables.
Notre vélo d’essai est équipé de l’excellent groupe Shimano GRX 600. Un groupe parfaitement éprouvé qui est capable d’encaisser les pires traitements. Son ergonomie est en plus proche de la perfection… Pas pour rien que Top Vélo l’a élu groupe de l’année en 2020 !
Les composants FSA procurent eux aussi fiabilité et parfaite ergonomie, rien à dire, c’est du sérieux ! La gamme SL-K est le milieu de gamme, on pourra très bien passer sur l’Omega, gamme inférieure, sans perte de performance.

Gros point fort de notre montage : les roues Zipp 303 S qui assurent un rendement et une efficacité sans faille. Elles rehaussent le niveau global des sensations et permettent sans aucun doute de tirer au maximum parti des qualités du cadre.

Dans les chemins et sur la route

Avec sa ligne racée et sa grosse douille de direction, j’imaginais le C133 comme un Gravel assez bridé.
Les premières sensations montrent une rigidité présente là où il faut, permettant de belles relances dans les chemins, mais bien moins présente une fois sur l’asphalte.
Un vélo à deux facettes !

Toujours dans les chemins, le C133 absorbe les irrégularités comme un rouleau compresseur. Les larges gommes de 40 mm ne sont pas étrangères à cela. On se demande d’ailleurs l’utilité des artifices mécaniques qui sont censés absorber les vibrations, quand les pneumatiques font un si gros boulot !

Sur la route, il faut composer avec les pneus de 40 mm qui se font sentir, surtout en danseuse, dans les côtes. Malgré tout, le couple cadre/roues fait le job et permet d’évoluer en plat sur un coussin d’air. Une fois lancé, rien ne l’arrête. On pourra envisager de très longues distances avec la possibilité de fixer des sacoches sur la fourche (merci aux emplacements prévus à cet effet) et même usage domicile-travail.

Bref une vraie machine polyvalente !

Plus facile que prévu

À l’usage, le Bertin C133 se montre bien plus facile à utiliser que sa ligne ne le laissait présager. Dans les chemins, il filtre les imperfections et la rigidité n’est pas castratrice. Au contraire, voilà un vélo parfaitement étudié pour convenir à un public large, d’autant plus qu’une fois sur la route, il se transforme en pur vélo d’endurance apte aux très longues distances.